Clavardage

J2

Ce matin, j’ai rendez-vous avec mon contact canadien. Je discute avec elle depuis plus de huit mois, mais je ne la connais que virtuellement. Mes indices : elle m’attendra dans le hall d’entrée, près du bar et sera vêtue de marron…
C’est une femme adorable. Après avoir réglé les quelques points de la réunion du lendemain en dînant sur le pouce (au Canada, on dîne à midi et on soupe le soir), elle me fait faire le tour de Gatineau et d’Ottawa, en voiture évidemment. Je comprends maintenant mieux pourquoi il n’y a pas un chat dans les rues. Les gens sont tous dans leur voiture. Ils vont de mall en mall et passent même chercher leur litre de café (peut-on vraiment appeler ça du café ?) au drive-in de chez Tim Hortton.

J1

Huit heures d’avion plus tard et après vérification, par deux fois, que mon ordinateur est bien dépourvu de tout produit explosif, j’arrive de l’autre côté de l’Atlantique, à Ottawa. Chérinou et Baby Love me manquent terriblement. Je ne sais pas trop à quoi je m’attendais, peut-être à quelque chose de plus new-yorkais. C’est résolument différent. Je ne suis pas vraiment emballée par cette ville, mais rapidement les milliers d’érables arborant en cette saison des teintes magnifiques allant de l’ocre au rouge viennent adoucir mon impression (et me donnent envie de manger des pancakes).

Le chauffeur de taxi ne comprend pas le français. Let’s speak English. Vingt minutes après, à la réception de l’hôtel, on ne parle que le français. Le ton est donné. Ce pays est linguistiquement très intéressant et faussement bilingue.